(Agence Ecofin) - Pour contrôler les fuites de capitaux, le gouvernement angolais pourrait mettre en application très bientôt, le décret approuvé par le conseil exigeant des importateurs la souscription d’une assurance locale.
Jusqu'à présent, la plupart des importateurs ont souscrit une assurance en devises étrangères. Mais la nouvelle mesure les oblige à souscrire une assurance locale et payer les primes en monnaie locale, le kwanza.
Selon ce qu’a confié Armando Costa, responsable de l’agence angolaise pour la régulation et la supervision des assurances (Arseg) à l’ARN, une station de radio nationale angolaise, cette mesure permettra de protéger la balance des paiements contre un creusement du déficit.
Récemment, le gouvernement du président Dos Santos a mis en place un certain nombre de contrôles monétaires. Il s’agit entre autres de la limitation de la quantité de devises fortes que les voyageurs sont autorisés à emporter à l'étranger. Cette mesure devrait permettre de faire face à une pénurie de devises étrangères qui nourrit le marché noir.
L’Angola fait face actuellement à un problème d’épuisement de ses réserves de change. En effet, le deuxième plus grand exportateur de pétrole en Afrique épuise ses réserves de change pour financer les importations et la dette publique en raison de la baisse des prix du brut. La production de pétrole représente 40% du produit intérieur brut et plus de 95% des revenus de change.
Fiacre E. Kakpo
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »