(Agence Ecofin) - Au Nigeria, les autorités locales explorent depuis plusieurs années la possibilité pour les industries créatives d’apporter plus au PIB local, notamment à cause de l’instabilité des cours du pétrole. Pour les autorités, des secteurs comme le cinéma et la communication peuvent générer d’importants revenus au plan national.
Au Nigeria, le gouvernement fédéral a interdit l'utilisation de modèles et de voix-off étrangers pour les publicités ciblant une audience locale. L’interdiction, qui entre en vigueur le 1er octobre prochain, a été annoncée hier par Olalekan Fadolapo, directeur général conseil de régulation de la publicité (ARCON).
« Conformément à la politique du gouvernement fédéral visant à développer les talents locaux, est interdit l'utilisation de modèles et de voix-off étrangers dans toute publicité ciblée ou exposée sur l'espace publicitaire nigérian à compter du 1er octobre 2022 », a-t-il déclaré dans un communiqué. D’après les informations qu’il a fournies, les campagnes publicitaires en cours sont autorisées à se poursuivre jusqu'à leur terme, mais les suivantes devront respecter l’interdiction.
Il a précisé que cette mesure, que certaines agences jugeront peut-être trop protectionnistes, visait à promouvoir le contenu et les talents locaux tout en permettant au secteur publicitaire de mieux participer à la croissance économique. Pour le moment, le secteur n’a pas encore réagi à la mesure.
Malgré tout, dans la pratique, la quantité de voix-off et de modèles étrangers n’est pas très élevée dans la république fédérale. La mesure ne devrait donc pas poser de problème majeur d’adaptation dans le secteur.
Servan Ahougnon
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