(Agence Ecofin) - En Algérie, l’Etat accorde de moins en moins de contrats publicitaires aux médias.
« Le volume de publicité publique a reculé de 65% entre 2015 et 2016 du fait de la crise économique mondiale », a déclaré le ministre de la Communication, Hamid Grine (photo, au centre). Il s’exprimait ce 6 octobre 2016 lors de la séance de questions orales à l’Assemblée populaire nationale (Apn).
Les recettes de l’Etat algérien ont, en effet, considérablement chuté à cause de la baisse des prix du pétrole sur le marché international. Les médias privés sont ceux qui pâtissent le plus de la baisse du volume de la publicité publique. Hamid Grine a expliqué à ce propos que la presse privée bénéficie de 90% de la publicité distribuée par l’entreprise nationale d’édition et de publicité (Anep). Moins de 10% des annonces vont à la presse publique.
En 2015, le ministre de la Communication rappelait que le secteur de la presse écrite compte 6 quotidiens à capitaux publics sur les plus de 150 qui paraissent en Algérie. Le ministre relevait aussi que « certains journaux pourraient fermer du jour au lendemain, si l’Etat décidait d’arrêter l’octroi de la publicité ».
La part de l’Etat est importante dans l’investissement publicitaire en Algérie. En 2015, le marché global avait été estimé à 350 millions $ dans une étude réalisée par la société française Immar Research and Consultancy. Mais le ministre de la Communication avait revu le chiffre à la baisse, le situant autour de 200 millions $.
Assongmo Necdem
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