Nigeria : le gouverneur de Lagos annonce pour juin le lancement du projet portuaire de Badagry

(Agence Ecofin) - Le projet de port de Badagry vise à aider à la décongestion des ports d’Apapa et Tin Can dont les installations n’arrivent plus à contenir et traiter les volumes quotidiens croissants. En gestation depuis une décennie, il pourrait passer à l’étape de réalisation cette année.

Les travaux de construction du port en eau profonde de Badagry pourraient démarrer en juin 2022, selon le gouverneur de l’Etat de Lagos, Babajide Sanwo-Olu (photo), qui a fait savoir que les derniers détails du projet sont sur le point d'être réglés.

« Nous devons nous rendre à Abuja pour obtenir une nouvelle ratification, car c'est l'Autorité portuaire nigériane (NPA) qui détient la licence. Le processus a commencé, et nous prions pour que ce soit fait avant fin avril », a-t-il déclaré.

Our administration is working to deliver the Badagry Deep Seaport Project in 4 phases under a PPP arrangement that includes the supporting roles of the FG through the Federal Ministry of Transportation and the Nigerian Ports Authority (NPA).

— Babajide Sanwo-Olu (@jidesanwoolu) March 1, 2022

Baptisé Badagry Deep Seaport à Lagos, ce projet dont le coût total a été évalué à 2,6 milliards $ peine à démarrer depuis 2012, bien qu’il soit porté par un consortium mené par APM Terminals, Orlean Invest, Oando, Terminal Investment Ltd. et Macquarie. Entre autres raisons évoquées par le gouvernement local, le défaut d’autorisations de la part des autorités de tutelle, notamment le gouvernement fédéral et l’Autorité portuaire nigériane (Nigerian Ports Authority) qui a rejeté le plan directeur du projet, signifiant qu’il est mal élaboré.

Pourtant, il doit aider à la décongestion des ports d’Apapa et de Tin Can qui ont atteint leur pleine capacité. Il doit aussi appuyer le port en eau profonde de Lekki, dont l’inauguration cette année, afin de soulager les routes des grandes villes, dont celles de Lagos par lesquelles transitent environ 80% du trafic portuaire selon les autorités.

L’infrastructure qui couvrira une superficie d’environ 1 000 hectares comportera plusieurs installations prévues pour en faire un port multifonctionnel, avec notamment des terminaux à conteneurs, pétroliers et gaziers, plusieurs quais pour traiter le vrac sec et les cargos rouliers, des machines, etc. Le port disposera également d’une zone franche industrielle.

Henoc Dossa