(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, l’autoproduction d’électricité demandée par les grandes entreprises pourrait leur coûter plus cher que prévu, selon Andre de Ruyter (photo). Dans une interview, le directeur exécutif de l’Eskom la compagnie électrique nationale s’est dit favorable à la libéralisation du secteur qui permettra aux compagnies de produire leur électricité et de céder le surplus au réseau électrique.
Cependant, précise-t-il, la compagnie ne prendra pas en charge les frais de connexions qui permettront cette cession d’énergie. « Il y a un besoin d’investissement financier d’environ 1,2 milliard $ pour préparer l’entrée des producteurs indépendants dans le réseau électrique. Il faudra que quelqu’un paie cette facture, et ce ne sera pas l’Eskom à moins de trouver un moyen de récupération rapide de cet investissement », a confié le responsable à Business Day TV Johannesburg.
Dépitées par les performances du réseau électrique en termes de fourniture électrique, les grandes entreprises du pays font pression sur le gouvernement afin que ce dernier adopte les textes permettant l’autoproduction d’électricité et la cession du surplus au réseau national.
Ce regain de capacité pourrait être utile à l’Eskom qui pourrait mieux entretenir ses centrales en s’appuyant sur ce surplus dans un premier temps. Il pourrait également constituer une solution de rechange pour les centrales vieillissantes.
« L’Eskom n’a pas la capacité financière nécessaire pour construire des centrales additionnelles. Nous pensons qu’il est temps de structurer le secteur électrique afin d’encourager l’investissement privé, en particulier dans la production électrique », a affirmé Andre de Ruyter.
Gwladys Johnson Akinocho
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