(Agence Ecofin) - Mise à part la situation politique encore fragile du pays, les perspectives de croissance de l’industrie pétrolière de la Libye semblent globalement prometteuses.
En Libye, Salah Al-Qatrani, le président du comité de gestion de l’Arabian Gulf Oil Company (AGOCO), une des filiales de la compagnie publique du pétrole (NOC), s’est exprimé, lundi 13 février, sur le plateau de production réalisé ces derniers mois par la Libye.
Le responsable estime que celui-ci peut être maintenu autour de 1,5 million b/j tout au long de l’année 2023. Pour l’instant, le pays peine à dépasser le cap des 1,2 million b/j, malgré les différentes mesures prises par les autorités.
L’opinion d’Al-Qatrani s’appuie sur le retour d’une « stabilité » politique en Libye et sur l’engagement récemment exprimé par Tripoli de stimuler la production d’or noir, principal produit d’exportation du pays. Cette volonté, soutient-il, est concrétisée par l’allocation d’un budget conséquent pour l’atteinte des ambitions du gouvernement libyen dans le secteur pétrogazier.
Des objectifs dont la matérialisation passe, ajoute-t-il, par l’amélioration des performances opérationnelles d’AGOCO, active sur plusieurs périmètres stratégiques. D’après le patron d’AGOCO, l’entreprise travaille déjà à relever le plateau de production des sites pétroliers qu’elle gère, conformément au cahier des charges fixé par la NOC.
Début janvier 2023, une étude publiée par la Chambre africaine de l’énergie (AEC) indiquait que la Libye pourrait avoir du mal à produire plus de 1,8 million b/j de brut d’ici 2024. De son côté, l’agence de notation Fitch Solutions Country Risk & Industry Research a estimé que la Libye devrait connaître, cette année, une hausse de 19,7 % de son PIB réel. Une croissance essentiellement portée par l’augmentation des exportations pétrolières.
Abdel-Latif Boureima
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Accra, Ghana