(Agence Ecofin) - Au Zimbabwe, le bout du tunnel du déficit énergétique et donc des délestages s’éloigne encore. La multiplication des problèmes techniques dans les infrastructures de production continue ainsi de plomber le secteur électrique du pays.
La société Zimbabwe Electricity Transmission and Distribution (ZETDC) procèdera à des coupures de courant de 12 heures par jour. La société en a fait l’annonce le 12 septembre dans un communiqué. La raison de ce programme de délestages est la production limitée à la centrale thermique de Hwange et les travaux de réparation sur le barrage de la centrale hydroélectrique de Kariba.
Selon le communiqué, la ZETDC « connaît une pénurie d’électricité en raison de contraintes de production à la centrale électrique de Hwange, d’importations limitées et d’un programme de réhabilitation du mur du barrage de Kariba ». La décision de gérer cette pénurie d’électricité par des délestages permettra d’équilibrer l’offre d’électricité disponible et la charge connectée.
La centrale thermique de Hwange souffre de pannes fréquentes en raison du vieillissement de ses équipements. Elle fait cependant l’objet d’une extension pour ajouter 600 MW. Avec ses 920 MW actuels, la centrale thermique de Hwange est la plus grande du pays.
La centrale de Kariba de son côté est en cours de réhabilitation. Ce projet est financé par la Banque africaine de développement, la Banque mondiale, le gouvernement suédois et l’Union européenne à hauteur de 294 millions $.
Le Zimbabwe a une capacité installée de 2 100 MW. Le pays produit cependant en moyenne entre 1 200 MW et 1 300 MW. Les importations font partie des solutions envisagées pour combler ce déficit. Dans le même temps, les exigences des fournisseurs pour s’assurer du règlement à temps de l’énergie livrée et la pénurie de devises étrangères rendent difficile l’application de cette option.
Gwladys Johnson Akinocho
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