Mise en garde des Emirats arabes unis contre un nouveau boom du schiste aux USA

(Agence Ecofin) - Un nouvel essor du schiste serait périlleux pour la stabilité des prix du baril et pourrait conduire à la faillite de nombreux pays dépendant de la manne pétrolière. Pour cela, le ministre émirati du Pétrole appelle les producteurs américains  contre une réouverture des vannes afin d'éviter une nouvelle surabondance de l’offre.  Toute chose qui ferait à nouveau plonger les prix. 

Alors que les prix du pétrole remontent progressivement et que les investisseurs ont retrouvé la confiance dans le marché de nouveau rentable, la crainte d’un nouveau boom du schiste plane. A ce propos, Suhaïl Al Mazrouei, le ministre émirati du Pétrole, a mis en garde les producteurs américains d’ouvrir à nouveau leurs vannes et de créer une surabondance de l’offre. Toute chose qui devrait entraîner une nouvelle déroute des prix.

D’après l’AIE, les nouveaux prix du combustible devraient à nouveau rendre rentables les entreprises américaines du schiste, qui ont enregistré une vague historique de faillites et de dépôts de bilan, avec les conséquences de la pandémie sur la demande.

The #UAE warns US shale companies against pumping more #oil. If they do, it'll backfire and prices will drop. An interview with Energy Minister Suhail al-Mazrouei. And #OPEC+ remains united, he says. https://t.co/K3VHiIosPy @ManusCranny @A_DiPaola17 @S_Elwardany

— Paul Wallace (@PaulWallace123) January 13, 2021

« La demande étant encore fragile, elles seront sages de ne pas sauter le pas et de surproduire pendant l’année de reprise. Elles doivent faire attention à ne pas inonder le marché », a affirmé le dirigeant dans une entrevue avec Gulf Intelligence, un consultant basé à Dubaï.

La nouvelle remontée des prix du pétrole est le résultat de l’administration des vaccins à travers le monde et de la déclaration de l’Arabie Saoudite selon laquelle, le royaume réduira unilatéralement sa production de 1 million de barils par jour en février et en mars. Une mesure que les autorités saoudiennes ont décrite comme « un cadeau aux autres producteurs ».

Les réductions de production du groupe OPEP+ vont ainsi atteindre 10 millions de barils par jour en avril. Ceci conjugué à la hausse de la demande asiatique, est un bon signal pour les producteurs.

Lorianne Biaou