(Agence Ecofin) - Le cas de force majeure sur le plus important champ pétrolier de la Libye, Sharara, représente un manque à gagner de 32,5 millions de dollars pour les caisses publiques. Pour rappel, la société publique du pétrole NOC, a déclaré la force majeure dimanche dernier à la suite de plusieurs heures d’occupation par une milice armée qui prétend être rattachée au Petroleum Facilities Guard (PFG).
La milice demande en effet, le versement de primes liées à la fourniture de services de sécurité sur plusieurs champs du croissant pétrolier.
La situation entrainera dans les prochaines heures, une perte de production de 315 000 barils par jour sur le site et une perte supplémentaire de 73 000 barils sur le champ El Feel en raison de sa dépendance envers Sharara pour son approvisionnement en électricité. La production de la raffinerie de Zawia, elle aussi, est menacée.
La NOC a indiqué qu’elle accorde la priorité à la sécurité de son personnel et qu'elle examine actuellement, les procédures d'évacuation à la suite de menaces proférées par la milice qui envisage de kidnapper des travailleurs. Elle a aussi exigé de la milice de quitter immédiatement le champ sans condition préalable.
« La présence de ce groupe est une réelle menace pour le terrain et l'avenir de notre pays (…) Je veux être clair, cette milice doit quitter le terrain immédiatement.», a déclaré le patron de la société, Mustapha Sanalla.
Olivier de Souza