(Agence Ecofin) - En Tunisie, le syndicat du secteur électrique s’oppose à la libéralisation de la production électrique. Il craint qu’elle ne perturbe la distribution et nuise au caractère public du service de la fourniture électrique, malgré les assurances et les garanties données par le ministère de l’Energie.
En Tunisie, la Fédération générale de l’électricité et du gaz s’oppose catégoriquement à l’ouverture de la production électrique aux entités privées. Elle a réitéré sa position par le biais de son secrétaire général, Abdelkader Jelassi.
« Notre opposition est catégorique et nous aurons recours à toutes les formes de protestation si cette orientation est maintenue. La production d’électricité par des privés et sa vente directe aux clients perturberont le réseau électrique et affecteront la distribution de l’électricité, la rendant inaccessible à certaines catégories. Nous refusons la marchandisation de l’électricité qui touche à la sécurité nationale et au statut public de la STEG (compagnie électrique nationale Ndlr) », a affirmé le responsable à l’agence de presse nationale TAP.
Contacté par le même média, Hamed EL-Matri, conseiller auprès du ministre de l’Energie, a affirmé que la libéralisation permettra de réduire le déficit énergétique. « Une évaluation a été réalisée avec les expériences d’autres pays et c’est la STEG qui assurera le transport de l’électricité produite à un coût fixé de manière à satisfaire la société et à inciter les investisseurs privés pour qu’ils investissent dans ce domaine », a-t-il expliqué.
Gwladys Johnson Akinocho
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