(Agence Ecofin) - Siemens au chevet de la production électrique au Nigeria… et le diagnostic est peu reluisant. Heureusement des solutions existent et les institutions publiques prennent la mesure du problème en s’associant au géant allemand, objectif rentabilité.
L’énergéticien allemand Siemens vient de faire un état des lieux accablant du sous-secteur nigerian de la production électrique. La branche continuera à avoir besoin des subventions publiques jusqu’en 2028 au moins et la mobilisation financière pour ses nouveaux projets demeurera ardue.
La collecte des revenus est insuffisante, les pertes techniques et commerciales élevées et les performances des centrales sont loin d’être optimales. Des déficits qui induisent des pertes économiques se chiffrant à plusieurs milliards de dollars.
Il faudra plusieurs années pour que le sous-secteur ait un résultat positif, achève Siemens. « Même en cas d’ajout de nouvelles capacités, les gains accumulés ne seront positifs qu’après 2028 », affirme-t-il dans une étude réalisée à ce propos.
Selon Siemens, la demande électrique nigeriane est de 13 GW pour 3,4 GW d’électricité disponible en moyenne, avec un pic d’offre de 5,2 GW. L’amélioration de cette offre passera également par la levée des goulots d’étranglement dans les circuits de transport et de distribution électriques.
« Cela implique la réhabilitation des connexions défectueuses et des sous-stations clés afin d’améliorer les opérations du réseau de transmission et débloquer son potentiel. Sur ce plan, le gouvernement fédéral du Nigeria et Siemens ont défini une feuille de route pour l’électrification du Nigeria avec l’apport du ministère de l’Energie, de la Commission de régulation du secteur électrique et de la Compagnie de transmission du Nigeria », affirme la compagnie allemande.
Cette feuille de route est scindée en trois phases qui permettront de faire passer la quantité d’énergie disponible à 7 GW dans un premier temps, puis 11 GW et enfin 25 GW.
Gwladys Johnson Akinocho
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