(Agence Ecofin) - Au Niger, Savannah Petroleum envisage de démarrer la production pétrolière sur le contrat de partage de production (PSC) R3 / R4 du bassin d’Agadem, au premier trimestre de l’année prochaine. L’annonce a été faite la semaine dernière dans une mise à jour des activités de la firme britannique.
Selon le protocole d’accord signé le 8 août 2018 entre la société et le gouvernement nigérien, le développement des ressources récemment découvertes dans le bassin, se fera à petite échelle et de façon progressive suivant le modèle «Early Production Scheme» (EPS). Ce modèle prévoit que la firme extraira 1 000 barils par jour dans la zone à partir du premier trimestre de 2019. Une production qui passera à 5 000 barils par jour plus tard dans l’année.
Il faut rappeler qu’elle se fera à partir d’une base de ressources récupérables de 52 millions de barils.
Les investissements nets dans la première phase devraient être inférieurs à 5 millions de dollars, avec un besoin de financement externe inférieur à 60% par rapport à la solution de développement conceptuel de la société annoncée en novembre 2016. Pour CGG Robertson, la Personne Compétente de Savannah au Niger, le plan EPS et la structuration des coûts de réalisation sont raisonnables.
Par ailleurs, Savannah envisage, dans le cadre de l’exécution de ce plan, d’effectuer les tests de forage de la découverte Amdigh-1 au mois de décembre prochain. Amdigh-1 est la deuxième découverte du programme initial de forage de Savannah qui comporte trois puits.
Le 6 juin dernier, la compagnie avait annoncé que l’exercice de forage y avait permis de mettre la main sur un gisement qui s’étend sur 22 m dans les réservoirs E1 et E2 dans les alternances de Sokor de l’Eocène, comme prévu par les études d’avant forage.
En outre, Savannah annonce dans le document que la préfaisabilité pour un deuxième pipeline d'exportation du Niger vers les côtes béninoises a été achevée et que l'étude de faisabilité devrait être achevée d'ici fin 2018.
Le Niger, pays enclavé, envisage d’exporter son brut sur le marché international via le port de Cotonou au Bénin. Les négociations sont encore en cours entre les deux pays.
Olivier de Souza