(Agence Ecofin) - « Le quotidien Le Béninois Libéré est formellement interdit de parution en République du Bénin », le promoteur du journal Aboubacar Takou et son directeur de publication en exercice Eric Tchakpè, sont « jusqu'à nouvel ordre », radiés « de la profession de journaliste au Bénin » et interdits « de création d'un organe de presse ».
C’est un article concernant des chefs d'Etats de l'Afrique de l'Ouest venus lundi dernier à Cotonou pour participer au sommet du Conseil de l'Entente (organisation de coopération sous-régionale regroupant le Bénin, Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Niger et le Togo) qui a mis le feu aux poudres.
La Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC), institution de régulation de la presse au Bénin, a jugé l’article « d'une gravité particulière et que les expressions employées par le journal sont, non seulement outrageantes, (mais aussi) grossières et ordurières à l'égard du Conseil de l'Entente ».
L’article en question titrait «Conseil de l’Entente : du vent !» et poursuivait dans la foulée : « Cotonou a servi hier de cadre à un club d’amis mal élus qui se sont retrouvés pour se féliciter chacun pour sa brillante élection».
C'est la première fois, depuis 1990, qu'un journal est définitivement interdit de parution au Bénin.
Huit autres organes de presse ont été condamnés à des suspensions de 21 à 30 jours pour violation de règles déontologique. Ils sont également tenus de présenter des excuses aux plaignants. Une émission de radio, très populaire à Cotonou, est également suspendue.