(Agence Ecofin) - Aux Comores, trois quotidiens privés ont décidé de réagir à la censure, dont ils seraient victimes de la part du gouvernement, en refusant de couvrir son activité jusqu’au 16 avril prochain. Il s’agit de Masiwa Komor, la Gazette des Comores et Al Fadjr, dont l’action bénéficie du soutien de toute la presse locale.
Les trois quotidiens ont été bloqués chez l’imprimeur, en début de semaine, par les autorités qui n'apprécient pas leurs unes.
Ces médias avaient décidé de parler des sévices subis par un journaliste s’étant rendu auprès des forces de l’ordre pour obtenir des informations sur les motifs des arrestations de ces derniers jours. Le reporter aurait été retenu et humilié pendant plusieurs heures, chose que le ministre de l’Intérieur a niée.
Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de Reporters sans frontières, a condamné la situation des médias dans le pays.
« Censure, arrestation, intimidations, l’attitude des autorités à l’égard des journalistes est aussi inacceptable qu’irresponsable. S’attaquer à la liberté d’informer dans un contexte de crise est le meilleur moyen d’amplifier cette dernière », a-t-il déclaré.
Il faut rappeler que les Comores souffrent d’une crise post-électorale depuis le scrutin du 24 mars dernier ayant conduit à la réélection du président Azali Assoumani (photo).
Servan Ahougnon
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