(Agence Ecofin) - Kinshasa a été le théâtre de violences ce lundi, à la suite d’une tentative de coup d’Etat menée par des partisans du pasteur Paul Joseph Mukungubila (photo), ex-candidat aux élections présidentielles en 2006.
L’attaque du bâtiment de la télévision nationale a été suivie d’une prise d’otages qui se serait soldée par 8 morts, selon le gouvernement. Des échanges de coups de feu ont également fait des victimes dans la zone de l’aéroport ainsi qu’aux alentours de l’état major.
Au total, on dénombrerait entre 40 et 70 morts selon les sources : «Il y en a eu 16 qui sont tombés à l’aéroport, huit qui sont tombés à la RTNC et 16 à l’état-major général. Il n’y a aucune victime civile rapportée, et aucune victime parmi les forces de sécurité», assure le gouvernement qui affirme avoir repris le contrôle de la situation.
Un plus tard Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, revoyait ce bilan à la hausse : « Au total, à Kinshasa, 52 terroristes ont été tués, 39 ont été capturés – dont deux blessés qui sont sous soins médicaux – et neuf civils ont été blessés », a-t-il déclaré.
En fin de soirée, l’aéroport était à nouveau ouvert, selon Radio Okapi qui précise toutefois que les compagnies aériennes restent en stand by en attendant de plus amples informations.
Des attaques mineures auraient également eu lieu ce matin à l’aéroport de Kindu, dans l’Est du pays, ainsi qu’à Lubumbashi, où le président Kabila se trouverait actuellement. Les forces de l’ordre assurent maîtriser la situation.
Le pasteur Paul Joseph Mukungubila, originaire du Katanga, tient un discours très virulent à la fois contre le pouvoir en place à Kinshasa et contre celui de Kigali. Bien que les assaillants se soient réclamés pour la plupart de son mouvement, on ignore encore à cette heure-ci quel à été son rôle exact dans cette tentative de renversement de Joseph Kabila.
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