(Agence Ecofin) - Le New York Forum Africa s’est poursuivi hier, 29 août 2015, au stade de l’Amitié à Libreville au Gabon, avec les discussions de la rencontre Climate South Initiative sur le réchauffement climatique et l’exploitation durable des forêts. Ceci avec en toile de fonds dans l’esprit des participants la 21ème conférence des parties (COP21) sur la lutte contre réchauffement et le changement climatique qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris en France. « Il n’y a pas de raisons que nous ne puissions trouver un bon accord que si ce n’est l’égoïsme des uns et des autres et de comprendre que pour des questions de quelques points de croissance nous voulons mettre en danger l’humanité », s’est exprimé le président gabonais Ali Bongo avant l’ouverture des débats en session. « Ce que j’attends cette fois-ci à Paris, c’est de sortir de cette conférence non pas seulement avec un accord a minima qui illustrerai notre échec. Je veux qu’à Paris nous soyons à la fois responsables et solidaires. Responsable pour reconnaître que nous ne pouvons pas continue comme cela. Ce n’est pas possible ! Nous sommes suffisamment intelligents pour comprendre que dans la vie il y a des moments où il faut prendre des décisions importantes pour le futur de nos enfants et de nos petits-enfants.», propose Ali Bongo qui se désole du fait que l’Afrique n’ait pas encore une position commune.
Au niveau national, raconte-t-il, le Gabon a déjà son plan pensé à l’issue de l’échec du sommet de Copenhague. « Au sortir de Copenhague, j’ai convoqué le Conseil climat où j’ai appelé tous les acteurs, administrations, société civile, privées pour dire voilà : Nous sommes un pays de forêts. Les forêts font partie de la solution, car bien les manager permet de maintenir un niveau de pluviométrie important et toucher à ces forêts pourrait aggraver les changements climatiques. Ma question était simple : comment on se développe et comment on préserve la forêt ? Surtout ce que je ne veux pas entendre c’est qu’on me demande de choisir l’un ou l’autre. Les deux doivent marcher. Débrouillez-vous, trouvez-moi quelque chose ! Nous avons donc mis sur pied un Plan de développement durable tenant justement compte de ces impératifs de développement et de préservation. Ce plan de développement durable, comme je l’ai dit, est accompagné d’un plan d’affectation des terres, car nous comprenons bien la problématique de conserver ces forêts », a indiqué le président.
Sur site d’informations Le Nouveau Gabon, lire l’interview complète de Noël Nelson Messone, le ministre gabonais de l’Eau et des Forêts qui revient sur les déclarations d’Ali Bongo et sur le plan d’émissions de gaz à effet de serre du pays.
En clair, dans ce plan, pas question d’arrêter l’exploitation des forêts. Pour Noël Nelson Messone, le ministre gabonais de l’Eau et des Forêts : « Nos forêts sont à la fois de source de vie, nos forêts sont nécessaires pour la diversification de nos économies, pour développer l’agriculture, pour créer la sécurité alimentaire ».
A noter, le Gabon a un couvert forestier qui s’étend sur 85% de son territoire ce qui fait de ce pays une place importante pour la préservation de la planète.
B-O.D.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.