(Agence Ecofin) - En Guinée-Bissau, le président de la République, José Mario Vaz (photo), vient de limoger son gouvernement et son Premier ministre, Aristide Gomes. L’annonce a été faite par le chef d’Etat lundi, à Bissau, la capitale du pays.
Elle intervient quelques jours après que le Premier ministre a dénoncé un coup d’Etat « pour arrêter le processus de préparation de l’élection présidentielle du 24 novembre ». Le week-end dernier, une manifestation de l’opposition réclamant un report de l’élection afin de permettre une révision du registre électoral était réprimée par les autorités.
Cette décision est due à « une grave crise politique qui empêche le fonctionnement normal des institutions de l'Etat », a indiqué le président Vaz pour justifier la nouvelle mesure.
Depuis l’arrivée au pouvoir de José Mario Vaz en 2014, la Guinée-Bissau fait face à une grave crise politique qui a vu se succéder six premiers ministres à la tête du gouvernement. La fixation de la date du 24 novembre pour organiser l’élection présidentielle était considérée par la communauté internationale comme une solution à la crise qui secoue ce pays.
Pour rappel, le mandat du président Vaz a pris fin le 23 juin. Grâce à une médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’homme de 62 ans a pu rester au pouvoir jusqu’à la tenue de la prochaine présidentielle, le mois prochain. Une élection dont la tenue semble désormais de moins en moins certaine.
Moutiou Adjibi Nourou
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