(Agence Ecofin) - Le président malien, Ibrahim Boubakar Keïta (photo), dit «IBK», a officiellement annoncé, le 28 mars, sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 29 juillet prochain. «Aujourd’hui, aucune ambition personnelle ne m’habite, aucune volonté de durer ne m’anime. Je ressens seulement le profond désir de poursuivre mon devoir qui est de servir au mieux le Mali en ces heures où les incertitudes ne sont pas encore totalement levées.», a déclaré M. Keïta.
«Voilà la raison pour laquelle je me porte candidat à la présidentielle du 29 juillet 2018. Voilà pourquoi je vous demande de me renouveler votre confiance.», a-t-il ajouté dans une allocution diffusée à la télévision publique ORTM.
Élu en 2013 pour un mandat de cinq ans, le chef de l’État âgé de 73 ans avait été investi candidat début mai, par une coalition de près de 70 partis. Le président malien s’est d’autre part engagé à sécuriser le territoire national, à restaurer la paix et assurer l’unité nationale.
«En tête des priorités, je placerai la sécurisation de notre territoire national.», a-t-il dit, avouant que «les conséquences de la crise de 2012 ont été certainement plus profondes et la lutte contre le terrorisme beaucoup plus complexe que nous ne l’avions estimé».
Une opération militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France a permis de chasser des groupes djihadistes liées à Al-Qaïda de plusieurs régions du Nord du Mali. Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU (Minusma), régulièrement visées par des attaques.
Lors de la prochaine présidentielle, IBK devra croiser le fer avec une quinzaine d’adversaires. Il s’agit notamment, du chef de l’Union pour la République et la démocratie (URD), Soumaïla Cissé, candidat malheureux du second tour de la présidentielle de 2013, de l’ancien premier ministre, Moussa Mara et du richissime homme d’affaires Aliou Boubacar Diallo.
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