(Agence Ecofin) - Vu le soutien international prodigué au pouvoir burkinabé, il semble urgent, pour les bailleurs de fonds, que le « printemps arabe » ne se propage pas à l’Afrique subsaharienne.
Selon le journal Les Afriques, les subventions pleuvent sur le Burkina Faso, où le pouvoir de Blaise Compaoré fait face à une vive contestation.
- 5 milliards FCFA de l’Union européenne pour promouvoir l’accès à l’énergie dans les zones rurale
- 24 milliards FCFA de Taiwan, pour divers secteurs, dont celui de l’agriculture et de la filière rizicole en particulier
- 19 milliards de FCFA de la coopération danoise
- 328 millions FCFA de la France pour un programme de formation
- 55 milliards FCFA de la Banque mondiale pour un projet de développement agricole
- 22,5 milliards FCFA de l’IDA pour un programme dans l’éducation.
- 300 millions FCFA de l’IFC pour la Banque de l’Habitat
- 81,5 milliards FCFA du PNUD pour un programme de développement sur ,les 4 prochaines années
- 5,6 milliards FCFA de la BID (Banque islamique de développement) pour un programme d’enseignement de base
- 15 milliards FCFA de Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) pour la route Thiou-Ouahigouya-frontière du Mali
- Sans parler d’autres aides attendues des USA, du Canada ou du Japon.
Pendant ce temps, les affrontements se poursuivent. Samedi 4 juin, on annonce 7 morts à Bobo Dioulasso dans des accrochages entre des militaires mutins et les forces présidentielles. Parmi les victimes on compte une jeune fille, atteinte par une balle perdue.
Depuis plusieurs semaines, le pouvoir burkinabé fait face à des mutineries dans l’armée, des manifestations d’étudiants, de professeurs et de commerçants, ainsi qu’à la grogne des magistrats.
En dépit de nombreuses concessions faites par le chef de l’Etat, le mouvement de contestation perdure.