(Agence Ecofin) - Saïd Bouteflika (photo) a été condamné à 15 ans de prison par le tribunal militaire de Blida. L’annonce a été faite, ce mercredi matin, par l’agence de presse officielle algérienne, APS.
Le frère de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika était accusé de « complot contre l’autorité de l’Etat » et « d’atteinte à l’autorité de l’Etat ». Son procès qui s’est ouvert, il y a environ deux jours, intervient dans un contexte social tendu marqué par des manifestations qui réclamaient le départ de tous les proches de l’ancien président de l’Algérie.
Avec l’ancien conseiller d’Abdelaziz Bouteflika, trois autres personnalités de l’ancien régime ont écopé de la même peine. L’ex-général de corps d’armée, Mohamed Médiène, dit « Toufik », qui a dirigé les services secrets algériens, son successeur, le général à la retraite Athmane Tartag, dit « Bachir » et Louisa Hanoune, secrétaire générale d’une petite formation politique, le Parti des travailleurs, ont obtenu la même sentence.
Enfin, le tribunal a également condamné à vingt ans de prison par contumace l’ancien ministre de la Défense et ex-chef d’état-major de l’armée Khaled Nezzar, son fils Lotfi, ainsi que Farid Benhamdine, gérant de la Société algérienne de pharmacie, tous trois en exil.
Notons que ce procès éclair intervient quelques jours à peine, après l’annonce de la tenue des prochaines élections algériennes, le 12 décembre prochain. Une annonce qui n’avait pas obtenu l’assentiment de la population algérienne qui manifeste depuis plusieurs mois sous la bannière du mouvement « Hirak ».
Moutiou Adjibi Nourou
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