(INITIATIVE POUR L’EMERGENCE DE MADAGASCAR) - Le 19 janvier à 11h30, Andry Rajoelina était officiellement investi président de Madagascar. Cette cérémonie en grande pompe, qui a eu lieu dans le stade de la capitale devant une foule de près de 40 000 personnes, a été marquée par une large représentation internationale.
Nombre d’invités et de représentants étrangers, présence de quatre anciens présidents malgaches, première alternance démocratique, transparence du processus électoral, passation pacifique, neutralité de la Haute Cour constitutionnelle, mission irréprochable de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni)… Tout, dans l’investiture du président Andry Rajoelina, marque durablement l’ancrage démocratique à Madagascar.
35 délégations étrangères
Près de 5000 invités ont fait le déplacement, et pas moins de 35 représentants de pays et d’organisations internationales étaient présents pour l’occasion. Des Africains, pour l’essentiel, mais aussi des personnalités asiatiques, européennes, américaines et des représentants d’institutions multilatérales. Côté africain, les présidents de Guinée (Alpha Condé), du Ghana (Nana Akufo-Addo), de Namibie et de la SADC (Hage Geingob), de la Zambie (Edgar Lungu), de l'Union des Comores (Azali Assoumani), les vice-présidents des Seychelles (Vincent Meriton) et de Côte d'Ivoire (Daniel Kablan Duncan), le président de l’Union africaine (Joaquim Chissano), le président de la Commission de l'Union africaine (Moussa Faki Mahamat) ou encore Abdoulaye Bathily, le conseiller spécial pour Madagascar du secrétaire général de l’ONU, étaient présents.
Présence de Nicolas Sarkozy
L’Union européenne, premier bailleur de Madagascar, avait dépêché Jean-Christophe Belliard, secrétaire général adjoint du service européen pour l’action extérieure. La France était représentée par Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères ; par l’ancien président français, Nicolas Sarkozy - l’un des seuls chefs d’Etat à avoir reçu Andry Rajoelina lorsqu’il était président de la Transition -, et par Didier Robert, président du conseil régional de La Réunion.
Côté asiatique, le vice-président du 13e comité national de la conférence consultative politique du peuple chinois, SEM He Wei avait fait le déplacement ainsi que le représentant spécial du Premier ministre du Japon, Kenya Akiba, afin de remettre au président malgache les messages de félicitations de l’Empereur et du Premier ministre Shinzo Abe.
Outre-Atlantique, Cuba a dépêché un envoyé spécial du gouvernement, Ernesto Gomez Diaz et le Canada était représenté par Sandra McCardell, l’envoyée spéciale du Premier ministre Justin Trudeau. Gestion durable des ressources naturelles, coopération en matière environnementale, renforcement des structures éducatives et sanitaires, partenariats économiques en tous genres figuraient notamment au programme des échanges.
Des engagements réaffirmés
En plus de s’être déroulée avec l’aval de la communauté internationale, l'investiture du président a été marquée par la présence de ses rivaux électoraux, les anciens chefs d'État Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana et Hery Rajaonarimampianina. Alphonse Maka, le président du conseil de réconciliation malgache, très impliqué dans l’unité nationale, était également présent dans la tribune présidentielle.
Face à cette assistance d’exception, le nouveau Président a réaffirmé ses engagements au service du développement du pays et martelé son credo : « Seul on va vite, mais ensemble on va plus loin ». Industrialisation, lutte contre la corruption et l’insécurité, développement des énergies, exploitation des ressources naturelles… Andry Rajoelina l’a assuré : son mandat sera marqué par un changement radical de mentalité et de pratiques. L’enjeu est de taille : permettre à Madagascar de sortir de l’extrême pauvreté et de reprendre sa pleine place sur la scène internationale. Pour ce faire, le Président prendra appui sur le nouveau gouvernement qui devrait être nommé d’ici le milieu de semaine.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.