(Agence Ecofin) - Dans un décret publié ce lundi 16 mai, le président Umaro Sissoco Embalo a annoncé l’organisation d’élections législatives anticipées en Guinée-Bissau, le 18 décembre prochain. Selon lui, le Parlement actuel serait gangréné par des luttes politiques et la corruption.
Le Parlement de la Guinée-Bissau vient d’être dissous. L’annonce a été faite par un communiqué du président Umaro Sissoco Embalo (photo), publié ce lundi 16 mai.
Selon le chef de l’Etat, cette décision est motivée par une « crise politique » qui secoue l’institution. Dans son communiqué, Umaro Embalo explique que la 10e législature actuellement en place a « transformé l’Assemblée nationale populaire en espace de guérilla politique et de complots ». Il ajoute que « beaucoup de députés ont conjugué leurs efforts en vue d’affaiblir les institutions de la République au lieu de tout faire pour les renforcer ».
Cette décision intervient trois mois après une tentative de coup d’Etat contre le président bissau-guinéen en février dernier. Après y avoir échappé, M. Embalo avait déclaré que les événements étaient liés aux « décisions prises, notamment concernant la lutte contre le narcotrafic et la corruption ». Deux fléaux qui gangrènent le pays ouest-africain, et que le dirigeant a promis d’éliminer.
Bien qu’il ne fasse aucun lien entre cette tentative de coup d’Etat et la dissolution du Parlement, le décret présidentiel indique que « l’Assemblée populaire nationale a défendu et protégé, sous couvert d'immunité parlementaire, des députés lourdement inculpés pour des délits de corruption, d'administration délétère et de détournement de fonds ».
Notons que la dissolution du Parlement entraînera l’organisation d’élections législatives anticipées, dont la date a été fixée au 18 décembre 2022. Le Premier ministre, Nuno Gomes Nabiam, a été quant à lui maintenu dans ses fonctions, jusqu’à la tenue du prochain scrutin.
Moutiou Adjibi Nourou
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