(Agence Ecofin) - Cyril Ramaphosa (photo) a été élu sans surprise au poste de président de la République par le parlement sud-africain ce jeudi, en remplacement de Jacob Zuma qui a rendu sa démission mercredi sous la pression de son parti, l’ANC.
Cyril Ramaphosa, président du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), « est dûment élu président de la République d'Afrique du Sud », a déclaré le président de la Cour constitutionnelle, Mogoeng Mogoeng, sous les applaudissements des députés réunis en session extraordinaire.
Toutefois, certaines protestations sont venues du parti des combattants de la liberté (FEP) dirigé par Julius Malema. Les représentants de ce parti ont, en effet, décidé de quitter la salle du parlement juste avant la prestation de serment du nouveau président. Ces derniers appelant plutôt à la tenue d’élections anticipées alors que celles-ci sont prévues pour 2019.
Agé de 65 ans, le nouveau chef de l’Etat sud-africain, occupait le poste de vice-président du pays depuis 2014, ayant gravi les échelons de la politique après avoir été syndicaliste. En décembre 2017, il avait également été élu président de l’ANC.
A noter que l’une des premières actions de Cyril Ramaphosa, en tant que président, sera de prononcer le discours sur l'état de la nation devant le parlement ce vendredi.
Par ailleurs, malgré les nombreux défis économiques auxquels est confrontée l’Afrique du Sud, l’agence de notation financière internationale Standard & Poor's (S&P) estime que les notes et les perspectives du pays ne seront pas immédiatement touchées par la transition politique en cours actuellement.
Dans une note parue ce jeudi, S&P déclare même que le leadership sud-africain incarné par Cyril Ramaphosa pourrait apporter la confiance et favoriser une mise en œuvre plus rapide des réformes clés déjà entreprises.
Toutefois, Ramaphosa et son administration auront besoin de temps pour concevoir et mettre en œuvre des mesures pour améliorer la croissance économique et stabiliser les finances publiques, compte tenu des défis structurels et institutionnels auxquels l'Afrique du Sud doit faire face.
Borgia Kobri
Lire aussi:
22/12/2017 - Cyril Ramaphosa : l’homme que Nelson Mandela aurait voulu pour successeur
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.