(Agence Ecofin) - Ce jeudi 12 décembre, 24 millions d’électeurs algériens sont appelés à voter pour élire leur nouveau président. Cinq candidats, tous réputés liés à l’ancien régime, se disputeront la succession d’Abdelaziz Bouteflika, dans un contexte marqué par des contestations populaires.
En effet pour le Hirak, le mouvement de contestation populaire qui manifeste dans les rues algériennes depuis plusieurs mois, les conditions ne sont pas réunies pour la tenue d’une élection présidentielle juste et équitable.
Plusieurs manifestants accusent les autorités en place de vouloir pérenniser l’ancien régime, sous une autre forme. Ils réclament avant la tenue de tout scrutin, le départ du pouvoir de toutes les personnalités appartenant à l’ancien régime, dont l’actuel président par intérim Abdelkader Bensalah et le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah. Celui-ci, véritable homme fort du pays, semble camper sur ses positions alors que le gouvernement a déjà dû repousser par deux fois l’échéance électorale suite aux pressions de la rue. De nombreux manifestants ont appelé, ces dernières semaines, à boycotter le scrutin, le premier depuis la chute du président Bouteflika.
D’après les informations relayées par de nombreux médias, les bureaux de vote ont ouvert ce matin à 7h. Au-delà de la désignation d’un nouveau président, l’autre enjeu de la nouvelle élection semble désormais être le taux de participation qui déterminera sa légitimité populaire ou non. Dans tous les cas, les manifestations du vendredi prochain s’annoncent particulièrement intenses, de nombreux Algériens prévoyant déjà de contester massivement les résultats de la nouvelle élection.
Moutiou Adjibi Nourou
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