(Agence Ecofin) - L’Algérie envisage de réviser sa constitution en vue d’améliorer la protection des deniers publics. L’avant-projet de loi a été dévoilé, le jeudi 07 mai, par la présidence de la République.
En effet, parmi les dispositions proposées par le comité d’experts algériens, chargé de formuler des propositions pour une révision constitutionnelle, figurent notamment : la constitutionnalisation de l'Autorité de la transparence, de la prévention et de lutte contre la corruption, et l'inscrire parmi les institutions de contrôle ; l'interdiction de cumul entre fonctions publiques et activités privées ou professions libérales ; la prohibition de création d'un emploi public ou d'une commande publique si elle ne répond pas à un besoin d'intérêt général.
Les dispositions proposées imposent également la répression par la loi du trafic d'influence, la déclaration de patrimoine, au début et à la fin de fonction, pour toute personne nommée à une fonction supérieure ou élue dans une assemblée parlementaire ou locale.
Justifiant l’importance de cet accent particulier mis sur la prévention de la lutte contre la corruption dans ce projet de révision constitutionnelle, les autorités algériennes l’ont attribué aux « dérives » qui ont marqué la gestion des affaires publiques durant ces dernières années.
Cette initiative entre dans le cadre des ambitions du chef d’état algérien, Abdelmadjid Tebboune (photo) d’intensifier la lutte contre la corruption.
André Chadrak
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »