(Agence Ecofin) - Au Zimbabwe, le processus d’investiture d’Emmerson Mnangagwa à la tête de l’Etat est suspendu. « L’investiture n’aura pas lieu comme prévu. Toutes les procédures sont suspendues en attendant la décision de la Cour constitutionnelle.», a confié à l’AFP, Ziyambi Ziyambi (photo), ministre de la justice.
Cette décision fait suite à un recours en contestation des résultats de l’élection, déposé par l’opposition auprès de la Cour constitutionnelle ce vendredi. Même si une annonce officielle n’avait pas été faite à ce propos, le vainqueur déclaré, Emmerson Mnangagwa avait prévu d’organiser sa cérémonie d’investiture le 12 août prochain.
M. Mnangagwa assurait la présidence par intérim du pays depuis le départ de l’ex-président Robert Mugabe. Il est arrivé en tête de l’élection avec 50,8% des voix contre 44,3% pour Nelson Chamisa, le candidat du Mouvement pour le changement démocratique qui conteste ces chiffres. « Notre équipe juridique a fait enregistrer avec succès nos documents légaux. Nous avons un solide dossier et notre cause est bonne.», a affirmé ce dernier à ce propos.
Cependant, la majorité des observateurs sont sceptiques quant à la partialité de la cour. « La justice au Zimbabwe a un long passé de partialité favorable à la Zanu-PF (le parti au pouvoir) et il est peu probable que les juges, dont beaucoup doivent leurs postes à ce parti, prennent des décisions favorables à l’opposition.», a confié à France 24, Alexander Noyes, spécialiste Afrique du Center for Strategic and International Studies (CSIS).
Gwladys Johnson Akinocho
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