(Agence Ecofin) - Lundi 9 mai, un groupe de soutien à l’ancien président Goodluck Jonathan avait décidé de porter sa candidature pour un second mandat à la tête du Nigeria, pour le compte du parti au pouvoir. Ce mardi, l’ex-chef d’Etat à travers son porte-parole a démenti avoir autorisé une telle démarche.
Finalement, l’ancien président Goodluck Jonathan (photo) ne se présentera pas à l’élection présidentielle de 2023. Dans une déclaration publique faite ce mardi, son porte-parole, Ikechukwu Eze, a nié l’intention de l’ancien dirigeant de se porter candidat pour All Progressives Congress (APC), le parti au pouvoir.
En effet, lundi 9 mai, l’opinion publique nigériane avait été surprise lorsqu’un groupe se réclamant de soutien au président Goodluck Jonathan a décidé de porter « en son nom » une candidature pour les primaires de l’APC, le même parti qui l’avait battu en 2015. Cette candidature était censée permettre à l’ancien chef d’Etat de participer à la présidentielle prochaine pour laquelle il est éligible, car n’ayant effectué qu’un seul mandat. Mais d’après M. Eze, il n’aurait jamais été informé de cette démarche, et n’aurait jamais donné son accord pour son exécution.
« Nous avons appris qu'un groupe aurait acheté des formulaires de nomination présidentielle et de manifestation d'intérêt de l’APC, au nom de l'ancien président Goodluck E. Jonathan. Nous tenons à déclarer catégoriquement qu’il n'était pas au courant de cette démarche et ne l'a pas autorisée » a-t-il indiqué.
« Nous tenons à déclarer que si l'ancien président voulait se présenter à une élection, il ferait part de ses intentions au public et n'entrerait pas par une porte dérobée. […] L'achat d'un formulaire d'aspiration présidentielle au nom du président Jonathan sans son consentement, connaissant le poste qu'il a occupé dans ce pays, est considéré comme une insulte à sa personne », précise le communiqué.
Cette déclaration vient donc mettre fin à un long suspens concernant la candidature de Goodluck Jonathan pour succéder à Muhammadu Buhari qui devrait rendre le tablier en 2023, après avoir effectué deux mandats successifs à la tête du Nigeria. Bien que les principaux partis aient jusqu’au 3 juin pour annoncer leurs candidats officiels, plusieurs noms émergent déjà parmi les personnalités susceptibles de succéder à l’actuel président.
A l’APC, l'ancien gouverneur de l'Etat de Lagos, Bola Tinubu, l’actuel vice-président, Yemi Osinbajo, et le ministre des Transports, Rotimi Amaechi, font partie des principales têtes d’affiche. Du côté de l’opposition représentée par le People’s Democratic Party, l’on pourrait assister à des primaires opposant Peter Obi, ancien gouverneur de l’Etat d’Anambra, à l’ancien vice-président Atiku Abubakar ou encore au gouverneur de Rivers State, Nyesom Wike.
Moutiou Adjibi Nourou
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