(Agence Ecofin) - François Hollande a souhaité que la France déploie sa politique d’investissement en Afrique en s’appuyant davantage sur le Maroc. Affirmant que « ce qui est bon pour le Maroc est bon pour la France », il a lancé cette invitation : « Nous pourrions coordonner nos actions, converger dans nos réalisations pour investir largement autour de la Méditerranée et en Afrique ».
Sur le plan politique, le chef de l’Etat français, mentionnant « l’inexistence de conflit de mémoire entre les deux pays », a adressé un hommage appuyé à la volonté de réformes du roi, concédant seulement que « tout ne va pas aussi vite que certains le souhaitent ». Mais globalement, «il y a un processus qui est engagé depuis 10 ans. Il y a une constitution qui a été adoptée en 2011 et qui comporte d’indéniables progrès. Il y a des étapes qui ont été franchies en termes de pluralisme, de liberté d’expression, de droits des femmes (…) Tout cela s’est fait dans la stabilité et dans le calme parce que le Roi a su anticiper, et parce que les partis politiques ont pu être également à la hauteur de leurs responsabilités» a-t-il assuré.
Du côté algérien, trois mois après une visite « historique » conclue par « la Déclaration d'Alger sur l'amitié et la coopération entre la France et l'Algérie » la pilule semble amère. « François Hollande encense Mohammed VI », « Il n’a pas tari d’éloges sur le Maroc », commente la presse algérienne qui reproche plus encore au chef de l’Etat français un double langage concernant le Sahara occidental : « Contrairement à ce que François Hollande avait déclaré dans son discours d’Alger, il apporte son soutien aux propositions marocaines » dénonce El Watan.
En réalité, François Hollande n’a décliné que la position officielle et constante de la France qui « apporte son soutien à la démarche du secrétaire général de l’ONU pour parvenir à un règlement politique mutuellement acceptable sur la base des résolutions du Conseil de sécurité.». Et en rappelant que « le plan présenté en 2007 par le Maroc, qui prévoit un statut d’une large autonomie pour la population du Sahara occidental, est une base sérieuse et crédible en vue d’une solution négociée », il n’a rien prononcé de nouveau. Il s’était simplement abstenu, à Alger, d’évoquer cette « base sérieuse et crédible », sans doute pour ne pas réveiller un persistant « conflit de mémoire entre les deux pays ».
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