(Agence Ecofin) - La rebellion de militaires ivoiriens qui a commencé ce vendredi à Bouaké s’est étendue dans plusieurs villes du pays, y compris à Abidjan, au cœur même du Ministère de la défense où des coups de feu ont été entendus ce samedi. Les bâtiments de l’état-major de l’armée auraient été pris pour cibles.
Le mouvement s’est maintenant répandu à Bouaké, Daloa et Daoukro, au centre du pays, à Khorogo et Odienné, dans le Nord, à Man et à Touleupleu, dans l'Ouest, ainsi qu’à Abidjan où la Garde présidentielle aurait pris position aux abords des trois ponts.
Bouaké, Daloa et Korhogo seraient déjà sous le contrôle des rebelles.
Les motivations évoqués par les mutins seraient liées à leurs revendications salariales et à des promesses non tenues de la part du gouvernement. Il s’agirait d’anciens membres des Forces Nouvelles, une coalition de mouvements rebelles qui était dirigée par Guilaume Soro, et qui a contrôlé le nord du pays pendant 5 ans, de 2002 à 2007.
Face à cette situation, le président Ouattara est rentré du Ghana, où il assistait à la cérémonie d’investiture du président Akufo-Addo. Il aurait obtenu, dans la soirée, la conclusion d’un accord, selon l’AFP. « Je confirme mon accord pour la prise en compte des revendications relatives aux primes et à l'amélioration des conditions de vie des soldats » a déclaré le chef de l’Etat ivoirien.
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