(Agence Ecofin) - L'ex-rébellion centrafricaine Séléka a annoncé, le 1er septembre, l’exclusion pour «haute trahison» des ministres censés la représenter au sein du nouveau gouvernement formé par le Premier ministre Mahamat Kamoun. «Tous les membres de l'ex-coalition Séléka ayant participé au présent gouvernement sont exclus définitivement» du mouvement, a déclaré le numéro 2 de la Séléka, Nouredine Adam, dans un communiqué.
«Leur participation au gouvernement constitue une haute trahison et un non-respect des consignes données par la hiérarchie. La Séléka n'a ni soutenu, ni communiqué le nom d'un Premier ministre ou les noms des ministres (issus de ses rangs) à la présidence», a-t-il ajouté. Estimant que «le combat que mène la Séléka ne se résume pas aux portefeuilles ministériels», M. Adam, a assuré que les leaders de l’ex rebellion restent «déterminés à trouver une solution politique juste, équitable et durable par la voie du dialogue et de la négociation avec toutes les forces vives de la nation».
Trois ministres (Transports, Postes et Télécommunications, Elevage) siégeant au gouvernement de «large ouverture» de Mahamat Kamoun sont issus de la Séléka, l'ex-rébellion à dominante musulmane qui avait pris le pouvoir à Bangui en mars 2013 avant d'en être évincée en janvier 2014. Ce cabinet compte aussi des représentants d’autres groupes armés, dont les milices anti-balaka majoritairement chrétiennes.
La Séléka et une partie de la classe politique n'ont cessé de contester la légitimité du Premier ministre Mahamat Kamoun, un proche de la présidente de transition Catherine Samba Panza, depuis sa nomination le 10 août, et refusent de participer à son gouvernement.
Le mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), l'une des principales formations politiques du pays, a également suspendu le week-end dernier Jeannette Déthoua, actuelle ministre de la Réconciliation, de toute activité au sein du parti, pour avoir «refusé de quitter le gouvernement» comme il le lui avait été demandé.
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