Abdel Fattah al-Sissi se rend à Washington pour une première rencontre officielle avec Donald Trump

(Agence Ecofin) - Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi est en route pour Washington DC où il rencontrera le 3 avril, son homologue américain Donald Trump, qui reçoit depuis son entrée en fonction, son tout premier président africain. « Le président Trump souhaite réaffirmer l'engagement profond et durable des États-Unis envers la sécurité, la stabilité et la prospérité égyptienne », a fait savoir James S Brady, un des responsables du service presse de la Maison Blanche.

La visite de travail à la maison blanche sera une première pour El Sissi en tant que président de l'Egypte. Du temps de la présidence de Barack Obama, il n'avait pas été invité à cet effet aux USA. Entre Trump et le président égyptien, le courant semble passer beaucoup plus facilement. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés à New York en septembre 2016. Ils ont par la suite discuté le 24 janvier après l'investiture de du président américain.

Les sujets de discussion ne manqueront pas entre les deux hommes. Au contraire de son prédécesseur, Donald Trump ne risque pas d'être trop regardant, sur la manière dont l'administration du président Al-Sissi gère la question des Frères Islamiques, du moment que le nouvel homme fort de Washington pense que cela aidera à combattre ce qu'il qualifie d'islam radical.

Selon le service de presse de la maison blanche, il est attendu que les deux hommes d'Etat jettent les bases d'un nouveaux partenariat entre leurs deux pays.

Le président Egyptien devrait aussi profiter de sa présence dans la capitale politique américaine, pour avoir des séances de travail avec des responsables du Fonds Monétaire International avec lequel son pays est sous un programme économique de 12 milliards $, et la Banque Mondiale, avec laquelle son gouvernement négocie un autre programme d'appui économique.

Les 12 milliards $ accordés par le FMI ont apporté une bouffée d'oxygène dans les finances publiques et dans les banques égyptiennes, mais les conditions imposées par l’institution de Bretton Woods a contribué à détériorer la situation sociale de nombreux Egyptiens. L'appui de la Banque mondiale, au-delà de l’apport de devises, lui permettrait d'atténuer ce choc en investissant davantage dans des programmes sociaux.

Idriss Linge