(Agence Ecofin) - Des heurts ont éclaté dans plusieurs localités en Côte d’Ivoire samedi alors que plus de 7 millions d’Ivoiriens étaient appelés aux urnes pour élire leur président au cours d’une élection controversée où Alassane Dramane Ouattara (ADO) est candidat à sa propre succession. Notamment à Blockhauss à Abidjan, dans la Commune de Yopougon ainsi qu'à Bonoua (Est), Gboguhé (Centre-ouest), Bouadikro, Bongouanou, Brobo (près de Bouaké) et à Daoukro (Centre-est), fief d'Henri Konan Bédié.
Dans la mi-journée, il était dénombré des scènes de saccages dans 30 à 40 bureaux de votes sur plus de 22 000 ouverts sur tout le territoire national, selon les autorités.
Alors que l'opposant du FPI Pascal Affi N'Guessan clame qu’ « il n'y a pas eu d'élection aujourd'hui en Côte d'Ivoire », l'ONG ivoirienne Indigo (Initiative de Dialogue et Recherche Action pour la Paix en Côte d’Ivoire) déplore de son côté « des incidents de refus d’accès aux bureaux de vote de ses observateurs dans plusieurs localités ».
Des faits que la CEI (Commission Électorale Indépendante) juge globalement « insignifiants » à l'échelle des 22 000 bureaux de vote ouverts sur tout le territoire.
Si la tenue du scrutin a été effective, alors que l’opposition martelait qu’elle allait l’empêcher et avait même appelé à son boycott, son issue et ses lendemains sont chargés d’incertitudes. Le peuple ivoirien retient son souffle, dans l’attente des résultats d’un scrutin présidentiel sans véritable enjeu, où les dés semblent quasiment joués d’avance.
Séna Akoda
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