(Agence Ecofin) - Condamné par contumace par la justice ivoirienne, lundi, Charles Blé Goudé (photo) a écopé d’une peine de 20 ans de prison, 10 ans de privation de ses droits civiques et 200 millions FCFA de dommages-intérêts à verser aux parents des victimes. Presque un an après son acquittement de crimes contre l’humanité par la CPI. Le leader du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes est accusé « d’actes de tortures, homicides volontaires et viol ».
En exil à La Haye, où il vit en liberté conditionnelle, en attendant l’examen de l’appel interjeté par la procureure Fatou Bensouda, le général de la rue, s’est « dit surpris » par ce verdict. Ses avocats, eux, ont boycotté le procès, estimant que leur client a déjà été jugé pour ces mêmes charges et acquitté par la CPI.
La condamnation de l’ex-chef des jeunes patriotes survient, quelques jours, après le mandat d’arrêt international lancé par la justice ivoirienne contre Guillaume Soro, ancien allié du président Alassane Ouattara, et candidat déclaré à la présidentielle ivoirienne de 2020. Il est accusé de « tentative d’atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national »
Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, les deux anciens frères ennemis, qui s’étaient affrontés durant les évènements post-électoraux de 2010-2011, avaient enterré leurs différends à La Haye, le 24 novembre, au cours d’une rencontre « placée sous le signe de la recherche de la paix [...] entre deux camarades de lutte de longue date ».
Stéphane Alidjinou
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