(Agence Ecofin) - Le Burkina Faso est le troisième producteur d’or en Afrique de l’Ouest, derrière le Mali et le Ghana. Malgré les différentes mines déjà en production, le pays dispose encore d’un potentiel aurifère inexploité qui continue d’attirer les investisseurs aussi bien locaux qu’étrangers.
Au Burkina Faso, la junior minière australienne Golden Rim Resources a annoncé le mardi 28 juin la cession des projets aurifères Kouri et Babonga pour une contrepartie totale de 15,5 millions $ en espèces. L’acquéreur, dont c’est la première incursion dans le secteur minier, est la société burkinabé BAOR Sarl.
« Avec les fonds de la vente de ces projets, nous pouvons accélérer nos activités à Kada [projet aurifère en Guinée, Ndlr] et assurer un forage et une exploration agressifs pour construire notre base de ressources », a commenté Craig Mackay, DG de la société.
Sale of our Kouri and Babonga #Gold Projects in Burkina Faso for US$15.5 million (~A$22.3M) will allow $GMR to accelerate #exploration and #development of Kada Gold Project in Guinea: https://t.co/n0wenV5m1G
— Golden Rim Resources (@goldenrimres) June 28, 2022
With our market cap of ~A$20M, the sale secures value from the projects pic.twitter.com/1cMuKm4zTl
Selon une première estimation publiée en mars dernier, le projet Kada héberge 930 000 onces de ressources minérales inférées. Il s’agit certes d’un résultat prometteur dans le potentiel du projet, mais pas assez suffisant pour déjà penser à la construction d’une mine.
Les fonds mobilisés grâce à cette vente, associés au récent financement obtenu via le marché boursier placent donc Golden Rim en bonne voie pour accroitre les ressources de Kada. L’autre objectif reste d’améliorer la confiance dans le gisement identifié en convertissant les ressources inférées en ressources indiquées ou mesurées, deux catégories plus fiables en matière d’estimation.
Quid de l’avenir à Kouri et Babonga
Les objectifs que s’est fixés Golden Rim à Kada ne diffèrent pas grandement de ceux que va devoir atteindre le nouveau propriétaire de l’ex-portefeuille burkinabé de la société australienne. À Kouri, Golden Rim indique en effet avoir mis en évidence des ressources minérales et indiquées de 2 millions d’onces d’or, mais seuls quelques travaux de forage ont été menés à Babonga.
Dans les deux cas, BAOR Sarl aura besoin de financement pour poursuivre les travaux d’exploration afin de parvenir, si le potentiel des deux actifs est confirmé, à des évaluations sur la viabilité économique d’une mine d’or sur chacun des sites.
Pour la plupart des juniors africaines, la question du financement est le principal obstacle au développement de projets miniers. Sous réserve de la conclusion de la transaction avec Golden Rim, le premier investissement de 15,5 millions $ du nouveau propriétaire est non négligeable, sans pour autant présumer des futures dépenses sur les deux actifs.
De plus, peu d’informations existent pour le moment sur BAOR Sarl, société non cotée en bourse, et son dirigeant Roger Bambara, présenté comme un « chef d’entreprise ayant une expérience significative dans le domaine des assurances ». Notons que l’objectif de BAOR Sarl est de « créer un grand groupe minier africain ».
Emiliano Tossou
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Accra, Ghana