(Agence Ecofin) - Au Nigeria, les multiples réformes engagées dans le secteur aurifère devraient porter leurs fruits. Selon le président Buhari, elles rapporteront 500 millions $ par an, tout en créant 250 000 emplois. Une bonne nouvelle, car la Covid-19 a plombé les caisses publiques, largement dépendantes du pétrole.
Au Nigeria, les réformes engagées dans le secteur aurifère devraient permettre à l’État d’engranger 500 millions $ de recettes annuelles en redevances et taxes, tout en favorisant la création de 250 000 emplois. C’est ce qu’a déclaré en fin de semaine dernière le président Muhammadu Buhari, à l’occasion de la cérémonie de réception par la Banque centrale nigériane (CBN) des premiers lingots d’or produits localement.
Selon le président, l’exploitation illégale de l’or a fait perdre à l’État fédéral 3 milliards $ entre 2012 et 2018. Pour mettre fin à l’hémorragie, un processus de réglementation du secteur a été lancé, comprenant la création de centres d’achat d’or et la mise en place d’une taxe sur le commerce du métal précieux. Des raffineries d’or sont également en construction dans le pays et leur production, en plus de constituer des réserves pour la CBN, sera exportée afin d’engranger des devises.
Il faut souligner que cette stratégie de diversification des recettes publiques tombe à point nommé, car la pandémie de Covid-19 a fait chuter de 40 % les prix du pétrole, véritable poumon de l’économie nationale. La tendance à la hausse de l’or est aussi un atout et pourrait favoriser l’investissement dans des projets industriels d’exploitation des gisements nationaux, qui hébergent selon les autorités, 200 millions d’onces d’or.
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Accra, Ghana