(Agence Ecofin) - L’exploitation de l’or est une source de devises majeure pour plusieurs pays africains (Mali, Ghana, Afrique du Sud, Burkina Faso). Si le problème de la contrebande est résolu, ces pays pourront tirer encore plus de recettes de ce secteur.
Le World Gold Council et la London Bullion Market Association ont annoncé le mercredi 11 mai la sélection de plus de 30 acteurs bénévoles sur le marché mondial de l’or. Ils vont intégrer la phase pilote du programme Gold Bar Integrity annoncé en mars dernier et destiné à la création d’un système international de traçabilité des lingots d’or.
Le système est mis en œuvre par deux start-up actives dans la technologie blockchain, aXedras et Peer Ledger. Sur deux à trois mois, les méthodes de vérification et de certification de ces partenaires seront utilisées par les bénévoles sélectionnés pour suivre le métal jaune de la mine au client final. C’est aussi une occasion de vérifier l’efficacité et la compréhension du système en situation réelle, et de l’améliorer si nécessaire, grâce à l’ensemble de l’industrie.
« Les consommateurs et les investisseurs veulent savoir que leur or a été produit de manière responsable et durable, et la traçabilité de l’origine des lingots d’or contribuera à faire respecter les normes les plus élevées tout au long de la chaîne d’approvisionnement », explique David Tait, DG du World Gold Council.
Si le premier objectif reste donc de garantir l’approvisionnement responsable de l’or, le projet pourrait également favoriser la lutte contre le trafic illicite d’or, un fléau qui fait perdre chaque année des milliards de dollars aux pays producteurs africains d’or.
Emiliano Tossou
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Accra, Ghana