(Agence Ecofin) - La pandémie de Covid-19 a fait chuter le tourisme dans le parc national Chimanimani au Zimbabwe, entrainant une hausse de l’orpaillage clandestin. Ceci n’est pas sans conséquence sur le milieu naturel, même si la récente interdiction gouvernementale devrait réduire les dégâts.
Au Zimbabwe, l’exploitation artisanale de l’or dans le parc national Chimanimani a connu une forte hausse ces derniers mois, avec la complicité des agents de surveillance du parc. Alors que la pandémie de Covid-19 a réduit de façon drastique la présence des touristes, ces montagnes sont devenues le repaire des orpailleurs clandestins qui, selon une enquête de Reuters, occasionnent un véritable désastre environnemental.
« Les eaux sont polluées, la biodiversité empoisonnée, les plantes endémiques déterrées et piétinées, les animaux braconnés et les déchets éparpillés dans les montagnes », explique à l’agence, Julia Pierini, directrice de l’ONG BirdLife.
Les chefs locaux dénoncent de leur côté une dégradation du patrimoine des populations, notamment les grottes sacrées. Si l’interdiction gouvernementale de toute exploitation minière dans les parcs nationaux a entrainé depuis le mois dernier un certain répit, ils craignent néanmoins que l’appât du gain et la complicité des rangers, provoquent rapidement un regain d’activité.
Emiliano Tossou (stagiaire)
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Accra, Ghana