(Agence Ecofin) - L’exploitation de l’or à petite échelle est assurée par environ un million de personnes et en nourrirait des millions d’autres. Après plusieurs années à lutter sans véritable succès contre la partie illégale de cette activité, le gouvernement privilégie depuis quelques mois sa formalisation.
Au Ghana, le ministre des Terres et des Ressources naturelles Samuel A. Jinapor (photo) a présenté cette semaine 95 licences minières octroyées aux petits exploitants miniers. C’était à l’occasion d’une rencontre avec l’Association nationale des mineurs à petite échelle du pays (GNASSM).
The Lands Ministry has presented 95 signed licenses to Members of the Ghana National Association of Small Scale Miners (GNASSM) as an affirmation of government’s commitment to the growth of the Small-Scale Mining sector.#BuildingGhanaTogether.
— #Amplify (@NppAmplify) June 30, 2022
… pic.twitter.com/JxLWqehbK4
Pour les autorités, il s’agit d’un nouveau succès dans la formalisation du secteur artisanal et à petite échelle, un contributeur important à la production nationale d’or. Un nouveau mécanisme devrait d’ailleurs permettre à ces acteurs d’obtenir plus rapidement des titres miniers.
Après plusieurs campagnes de répression marquées par la saisie et la destruction des équipements utilisés par les mineurs illégaux, Accra fait désormais la promotion d’une exploitation minière plus responsable.
A cet effet, le gouvernement a notamment organisé en décembre dernier la première édition des récompenses annuelles de l’exploitation minière à petite échelle, afin de mettre en avant les acteurs qui suivent déjà les règles et encourager les autres à les rejoindre. Par ailleurs, des équipements modernes plus respectueux de l’environnement ont été distribués. Enfin, notons la mise sur pied d’un programme national pour l’emploi en faveur des mineurs illégaux qui décident d’abandonner leur activité.
La répression se poursuivra
Pour le ministre des Mines, ce soutien à l’exploitation à petite échelle continuera tout de même d’aller de pair avec la lutte contre les mineurs qui persistent dans l’illégalité. En plus de priver les caisses publiques de précieuses recettes, l’exploitation aurifère illégale participe en effet à la destruction de l’environnement et représente à ce titre une menace pour le bien-être des populations.
« Ceux qui n’adhèrent pas au principe de l’exploitation minière responsable à petite échelle doivent savoir que le ministère les poursuivra sans pitié. Toutes les mesures seront minutieusement appliquées, sans excuses », a averti Samuel A. Jinapor.
Emiliano Tossou
Sofitel Manhattan, NY, USA