(Agence Ecofin) - L’opérateur de téléphonie mobile orange rencontre actuellement des difficultés financières sur son marché du Niger.
L’entreprise a d’ailleurs été contrainte à cet effet d’ouvrir une procédure en règlement préventif comme l’atteste l’ordonnance n°029 en date du 20 février 2019 du président du tribunal de commerce de Niamey.
Selon l’acte uniforme portant organisation des procédures collectives d'apurement du passif de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (Ohada), dont le Niger est membre, le règlement préventif est ouvert à une entreprise qui, sans être en état de cessation de paiements, justifie de difficultés financières ou économiques sérieuses.
Pour le confidentiel d’Afrique, cette mesure n’est en fait que le prélude à une liquidation de la filiale nigérienne par Orange qui chercherait un repreneur qui sera présenté au gouvernement dès que possible.
Dans son rapport financier pour l’exercice clos le 31 décembre 2018, le groupe Orange reconnaît que les deux dernières années ont été difficiles. Il révèle que le contexte politique et économique incertain et les effets d'une forte pression fiscale et réglementaire ont provoqué la dépréciation de 52 millions d'euros des actifs immobilisés en 2017.
En 2018, l’entreprise indique que le marché des télécommunications a continué à accuser une perte en valeur dans un environnement des affaires qui est resté difficile. L’entreprise a cette fois connu une dépréciation de ses actifs immobilisés de 43 millions d'euros.
L’une des conséquences des difficultés financières rencontrées par Orange Niger au cours de 2018, a été le redressement fiscal de plus de 22 milliards Fcfa qui représente près de la moitié de son chiffre d’affaires annuel et l’émission le 29 novembre, d’une ordonnance de fermeture de ses locaux de Niamey.
Après entente avec le fisc, l’entreprise a consenti à régler une partie du montant réclamé.
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