(Agence Ecofin) - Le fournisseur de connectivité Internet par fibre optique Liquid Telecom, veut entrer sur le marché télécoms d’Érythrée. Strive Masiyiwa (photo), le directeur exécutif de sa maison-mère, Econet Global Limited, l’a déclaré dans un post sur Facebook, publié le 20 février dernier.
Il a écrit : « Je prévois maintenant un voyage en Érythrée, le dernier pays sans Internet à haut débit ».
Les déclarations de l’homme d’affaires zimbabwéen intervenaient après le lancement par Liquid Telecom de ses offres de services à haut débit à Juba, la capitale du Soudan du Sud.
L’intérêt de Strive Masiyiwa pour l’Érythrée se justifie par le faible taux de pénétration des télécommunications que vivent encore les populations de ce petit pays du nord-est de l'Afrique, situé sur la côte de la mer Rouge. Dans leur Digital Report 2020, We Are Social et Hootsuite révèlent que sur une population de 3,52 millions d’habitants, le taux de pénétration de la téléphonie mobile n’est que de 20%. Soit 711 000 personnes qui accèdent au service mobile. Le taux de pénétration de l’Internet n’est que de 8,3%. Soit 293 300 personnes.
L’Érythrée est actuellement, après l’Éthiopie, le dernier marché télécoms d’Afrique où n’opère que la société publique : Eritrea Telecommunication Services Corporation (EriTel). Malgré plusieurs interpellations de la Banque mondiale sur la nécessité de libéraliser le secteur national des télécommunications, au regard de l’impact certain sur le développement socioéconomique, le gouvernement érythréen tarde à ouvrir le marché à la concurrence.
Liquid Telecom, qui est bien conscient des opportunités d’affaires en sommeil dans le pays, espère bien y déposer ses bagages.
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