(Agence Ecofin) - Les relations entre la société libyenne LAP GreeN, détentrice de 69% du capital de l’opérateur des télécommunications Uganda Telecom Limited (UTL), viennent de se détériorer davantage. Suite à l’annonce faite le 1er mars 2017 par Matia Kasaija, le ministre ougandais des Finances, sur le désir du gouvernement de nationaliser Uganda Telecom, la Libyan Post Telecommunication and IT Company (LPTIC), maison-mère de LAP Green, a publiquement reproché aux autorités ougandaises, l'échec de la société télécoms et décidé de suspendre tout soutien financier à l’opérateur historique.
Dans un communiqué, LPTIC accuse l’Etat, actionnaire à hauteur de 31% au sein d’Uganda Telecom, d’avoir fait preuve d’un manque d’engagement institutionnel pour parvenir à un accord de sauvetage d’Uganda Telecom. Durant les 14 mois de négociations pour trouver une solution pérenne à la survie de l’opérateur historique, la société libyenne indique qu’elle a continué à financer UTL malgré sa situation déficitaire qui remonte à 2007.
« La performance d’UTL, depuis 2007, s'est caractérisée par une forte dette, une baisse des parts de marché et des pertes dues à un investissement inadéquat, une pression concurrentielle, un réseau délabré et des défis de gouvernance», souligne la LPTIC. L’Etat, à lui seul, doit à l’entreprise 4,4 millions de dollars, représentant les factures impayées.
Pour l’investisseur libyen LPTIC, malgré la mauvaise foi des autorités ougandaises, il attend du gouvernement le plein respect des lois applicables et des meilleures pratiques concernant la protection de ses intérêts en matière d'investissement dans l'UTL. Dans le cas contraire, LPTIC a menacé de contester toute mesure visant à saper sa position et de lutter pour protéger ses intérêts dans UTL.
Muriel Edjo
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