(Agence Ecofin) - L’opérateur de téléphonie mobile Orange Burkina Faso, dans une correspondance datée du 30 janvier 2010, annonce un « réajustement » tarifaire dès le 17 février 2020. Cela veut dire une augmentation de l’ordre de 2,04% sur l’ensemble des offres et services.
La décision de l’opérateur télécoms découle de « l’entrée en vigueur de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’État, exercice 2020, qui augmente le taux de la taxe spécifique sur les entreprises de télécommunications à 7% du chiffre d’affaires ».
Cette annonce a suscité une vive réaction des consommateurs qui dénoncent une augmentation des prix alors que la qualité des services demeure mauvaise.
Réagissant à la décision d’Orange, le Premier ministre burkinabé, Christophe Joseph-Marie Dabiré (photo), a qualifié cette augmentation tarifaire unilatérale « d'inacceptable et contreproductive ». Sur Twitter, il a souligné que « les débats opérateurs de téléphonie/ARCEP sur la question sont antérieurs à la loi de finances 2020 et font l'objet d'une étude. Le gouvernement n'acceptera aucune augmentation avant les conclusions ».
Suite à l’augmentation de la taxe spécifique, Orange avait écrit au Premier ministre pour exprimer son inquiétude quant à ce renforcement de la pression fiscale sur les sociétés télécoms. Christophe Joseph-Marie Dabiré a déclaré qu’il est « inacceptable que, sans attendre la réaction du chef du gouvernement, les responsables d'Orange annoncent la mise en application de la décision, en l’absence d’une étude qui va prouver que la pression fiscale sur le secteur des télécommunications est insupportable ».
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