(AGRI RESOURCES FILIALE MONACO RESOURCES GROUP) - Ayant rejoint la Global Shea Alliance, la filiale d’Agri Resources Group mène un travail de sensibilisation auprès d’agricultrices visant notamment à partager les meilleures pratiques agricoles, améliorer les conditions de santé et de sécurité, sécuriser l’accès aux équipements de transformation et faciliter l’accès au marché.
Ayant débuté ses opérations en 2020 au Ghana, Prang Agro Resources, filiale du groupe international luxembourgeois spécialisé dans la production et la transformation agricole Agri Resources Group (Monaco Resources Group) a rejoint cette année la Global Shea Alliance (GSA). Une association qui comprend 706 membres de 36 pays, composée de groupes de femmes, de commerçants et fournisseurs, d’ONG, rompue aux partenariats public-privé, dans la culture de la noix de karité.
Et, alors que les arbres commencent à donner leurs fruits en avril et que la récolte s’étend de juin à juillet, c’est tout un travail de recueil des témoignages et des besoins ainsi que de sensibilisation qu’a ainsi amorcé Prang Agro Resources dans la région de Bono East auprès des communautés locales de femmes. Au Ghana, qui forme le quatrième plus grand producteur mondial de noix, pour près d’un demi-million d’agricultrices ghanéennes, le karité constitue une activité saisonnière en même temps qu’une source de revenus qui fait vivre leur foyer toute l’année.
Mais, tandis que, selon une étude de GSA publiée en 2017, les exportations de noix de karité ont globalement augmenté de 50 000 à 300 000 tonnes durant les deux dernières décennies et que l’industrie s’attend à une croissance de 50% d’ici 2025, les défis sont nombreux.
Car dans cette région, particulièrement riche en karité, les pratiques telles que l'abattage des arbres, principalement pour la combustion du charbon de bois, et l'allumage des feux de brousse pendant la chasse aux animaux sauvages ont entraîné la perte des ceintures d'arbres à karité et de faibles rendements. Ce alors que le cycle de développement d'un arbre à karité est particulièrement long, puisqu’il commence à fleurir après quinze ans et donne ses fruits après vingt ans.
Aussi, connaissant peu les demandes du marché international du karité, les femmes commercialisent souvent localement des amandes de karité de faible valeur. De plus, le karité étant un travail saisonnier, les revenus qu'elles perçoivent arrivent souvent trop tard pour les soutenir dans leurs activités familiales et agricoles.
C’est pourquoi, au travers du programme de GSA, Prang Agro Resources s’engage à tout cela : promouvoir la préservation des arbres à karité sur ses terres, à partager les meilleures pratiques agricoles, promouvoir la transformation agro-industrielle auprès de ses partenaires locaux et internationaux, améliorer les conditions de santé et de sécurité, sécuriser l’accès aux équipements de transformation et faciliter l’accès au marché.
Car bien que le prix et la demande mondiaux de beurre de karité soient à la hausse, les producteurs individuels rencontrent en effet des difficultés, en raison des faibles volumes, de conditions de transport difficiles et de la qualité inégale de leurs produits.
“GSA m’a présenté deux programmes, l’un qui permet aux femmes de toucher des revenus complémentaires, l’autre qui mise sur la plantation d’arbres à karité, misant sur leur durabilité. C’est à partir de là que Prang Agro s’est lancé dans une cartographie des arbres à karité, qui permettra à GSA de mieux organiser son programme de formation” témoigne Kodwo Osei Sarfoh, qui conduit l’initiative auprès des équipes locales et des services du ministère de l’Agriculture ghanéen.
Pour rappel, dans les pays occidentaux, 90% des noix exportées des pays sahéliens sont transformées par l’industrie agro-alimentaire, en graisse végétale utilisée dans la production de chocolat notamment, alors que les 10% restants sont destinés à l’industrie cosmétique.
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.