(Agence Ecofin) - « Le partenariat (avec Areva) dans l'exploitation de l'uranium est très déséquilibré en défaveur du Niger, et ce depuis 41 ans d'exploitation de ce minerai » a déclaré le conseil des ministres du Niger qui constate de « ce déséquilibre est corroboré par le fait que les recettes tirées de l'uranium représentent 5% des recettes du budget national ».
Le gouvernement affirme « sa volonté d'accroître les retombées du secteur minier pour le peuple nigérien, à travers notamment le renforcement de sa participation à la gouvernance du secteur ». En d’autres mots, le Niger veut désormais être associé à l’exploitation minière de son sous-sol.
Premier employeur privé du pays, Areva devrait commencer l’an prochain l'exploitation de la mine géante d'Imouraren. Il s’agit d’un investissement de 1,2 milliard d'euros destiné à produire à terme 5000 tonnes d’uranium par an. Ces derniers mois, le retard pris par la compagnie française sur le calendrier convenu contribue à accroitre la tension entre les deux parties.
Le gouvernement nigérien assure cependant qu’il entame la même revendication dans le secteur pétrolier, dominé à ce jour par des compagnies chinoises.