(Agence Ecofin) - L’énergie nucléaire risque ne pas prendre une part active à la lutte contre le réchauffement climatique dans l’état actuel des choses. C’est le message principal qui ressort de la première conférence organisée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (IAEA) pour voir dans quelle proportion, ce type d’énergie sera mis à contribution dans la lutte contre ce phénomène.
« Vous devez régler le problème lié au coût de capital élevé, à la longue durée de construction, aux risques d’accident et de prolifération, à la conservation à long terme des déchets nucléaires et à l’opposition sociale », a affirmé à cette occasion, Patricia Espinosa, l’envoyé des Nations unies pour le climat lors de la conférence.
Bien que regroupant le tiers des centrales propres installées dans le monde, le nucléaire est en chute ces dernières années à cause de ces barrières citées par la représentante. Dans le même temps, les autres énergies propres, le solaire et l’éolien, principalement, voient leur coût se réduire de manière drastique est sont plus rapides à mettre en place ; quelques mois contre au moins une décennie pour le nucléaire. En outre, les incertitudes liées au démantèlement des centrales en fin de cycle et les différents risques sanitaires et environnementaux rendent le nucléaire de moins en moins populaire.
« Le nucléaire regorge d’autant de potentiel que d’incertitude. Le défi pour lui aujourd’hui est d’être rentable face aux autres sources d’énergie propre et de pouvoir être déployé plus rapidement que dans le passé », a affirmé Hoesung Lee, le directeur du Panel intergouvernemental sur le changement climatique.
Il est appuyé dans ses propos par Liu Zhenmin, le membre de la délégation des affaires économiques des Nations unies qui affirme : « La compétitivité des coûts demeure un défi que doit relever le nucléaire face à la chute croissante des coûts du renouvelable. Très peu d’investisseurs privés empruntent encore ce chemin à cause des coûts élevés. Il faudra également que le nouveau nucléaire obtienne l’acceptation des gouvernements et du public.»
Gwladys Johnson Akinocho
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