(Agence Ecofin) - La production de l’électricité grâce au nucléaire n’est pas l’option la plus rentable pour le futur énergétique de l’Afrique du Sud. C’est ce qu’a révélé selon le Business Day un rapport produit par l’équipe de conseillers de la ministre de l’énergie, Tina Joemat-Petterson (photo).
La responsable avait en effet mis cette équipe sur pied afin d’évaluer les prévisions du Plan intégré des ressources (IRP) du secteur énergétique sud-africain. L’IRP est un document de programmation concevant les combinaisons de technologies énergétiques nécessaires pour la satisfaction des besoins électriques nationaux sur les 20 prochaines années.
« Un modèle IRP efficace à moindre coût, libre de toute restriction artificielle et de toute politique d’ajustement, n’inclut pas la construction de nouvelles centrales nucléaires », a rapporté le Business Day, citant le rapport.
Le programme nucléaire de l’Afrique du Sud prévoit la construction de 9,6 GW de centrales nucléaires à un coût estimé à environ 74 milliards $. Prévu pour débuter en septembre 2016, il a été repoussé par le ministère de l’énergie parce que des consultations et des discussions étaient encore en cours à son propos.
Selon le rapport produit par l’équipe de conseillers de la ministre de l’énergie, la combinaison la moins coûteuse est celle alliant les centrales photovoltaïques, éoliennes et celles fonctionnant au gaz naturel. Recommandant que les restrictions sur la construction de nouvelles centrales photovoltaïques et éoliennes soit levées, les conseillers ont également fait remarquer que les coûts inscrit dans l’IRP pour les énergies renouvelables avaient été gonflés, ne révélant pas les coûts actuels de ces technologies.
« Cela résulte apparemment d’erreurs techniques. Il est recommandé d’ajuster ces coûts afin de refléter correctement leurs coûts en Afrique du Sud », peut-on-lire dans le rapport selon le media.
Gwladys Johnson