(Agence Ecofin) - Depuis trois semaines, les cours de la noix de cajou brute et des amandes de cajou s’apprécient. Ainsi la noix de cajou brute africaine livrée en Asie (Cochin en Inde et Ho Chi Minh au Vietnam) se situe entre $1 050 et $ 1075 la tonne CAF pour la noix du Bénin (KOR moyen de 49-50) contre $975 au début du mois, celle de Côte d’Ivoire (KOR moyen de 46-47) entre $950 et 975 la tonne CAF contre $875.
De même, le prix de l’amande de cajou de grade WW230 augmente se situant entre $3,4 et 3,5 la livre FOB contre $3,2-3,3 au début du mois.
Alors que le marché de l’anacarde en Afrique de l’Ouest commence que seulement à s’animer, après le retard d’entrée en production, « l’augmentation de prix qu’a connu le marché international devrait rapidement être répercutée bord champ. On peut donc s’attendre à ce que les prix d’achat aux producteurs atteignent FCFA 300 le kilo dans les prochaines semaines » souligne Pierre Ricau de Rongead. Un seuil qui inciterait les producteurs ouest africains à vendre leur noix.
En Côte d’Ivoire, suivant les régions, les prix se situent actuellement autour de FCFA 275 le kilo, au Burkina Faso autour de FCFA 266, tandis qu’au Sénégal, ils ont déjà atteint plus de FCFA 300.
En revanche depuis le coup d’Etat du 12 avril en Guinée-Bissau, les prix locaux ont chuté, faute d’acheteurs, entre FCFA 100 et 150 le kilo alors que le prix au producteur était fixé à FCFA 250. Cinquième producteur mondial, la Guinée-Bissau a exporté un record de 170 000 tonnes de noix en 2011 pour une valeur de $ 100 millions.
Pierre Ricau estime que « si la situation se maintient des réseaux de commerçants devraient rapidement se former pour exporter le produit par le Sénégal ».
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.