(Agence Ecofin) - Au Mozambique, l’Association des industriels de l’anacarde (Aicaju) s’attend à un fort recul de l’activité de transformation pour la seconde année consécutive en 2020. En effet, le volume de noix de cajou transformées devrait atteindre 35 000 tonnes cette année, soit une contraction de 33 % par rapport à l’année précédente (52 000 tonnes).
Selon le groupement, cette contreperformance s’explique par un environnement des affaires difficile aussi bien à l’interne que sur le segment de l’exportation. Sur le plan intérieur, les acteurs locaux peinent à s’approvisionner en matières premières en raison d’une forte concurrence des acheteurs asiatiques.
« Les importateurs indiens se ruent sur des milliers de tonnes de noix brutes chez les producteurs locaux en proposant des prix que les usines de transformation ne peuvent pas suivre », indique l’Aicaju.
À l’international, le principal débouché de l’industrie à savoir l’Inde a augmenté l’année dernière, les droits à l’importation sur les amandes de cajou transformées de 45 à 70 %. Cette situation qui limite la concurrence étrangère sur le marché indien compromet le développement des exportations mozambicaines de noix semi-transformées vers cette destination phare.
« Alors que le pays compte moins de 10 usines de traitement, certaines devraient arrêter leurs activités d’ici le milieu de l’année, probablement en août. Jusqu’ici il n’y a aucune réponse sérieuse des autorités à ce nouveau changement », déplore l’Aicaju.
Pour rappel, le Mozambique a produit en 2018/2019, environ 143 000 tonnes de noix de cajou, dont la moitié provient de la province de Nampula.
Espoir Olodo
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