(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire, le Groupement d’intérêt économique des producteurs de cajou (Gie-Procaci) a appelé la semaine dernière, à la mise sur pied d’une organisation interprofessionnelle agricole de la filière anacarde.
Ce creuset devrait compter notamment les représentants des producteurs et coopératives de producteurs, des exportateurs, des acheteurs et des sociétés de transformation. Si son installation avait été prévue depuis octobre 2018, les acteurs soulignent que la réforme devant l’entériner patine.
« Jusqu’à ce jour, rien n’est fait et le Conseil coton-anacarde continue de ruser afin de demeurer le seul organe de contrôle de la filière alors que les acteurs de l’anacarde souhaitent de vive voix la mise en place de leur interprofession pour une gestion plus fluide de la filière », confie Kamara Amara, président du Gie-Procaci à l’Agence de presse africaine (APA).
D’après l’organisation, l’installation d’une telle association permettrait notamment aux acteurs de peser sur les décisions qui affectent la filière notamment sur le plan de la commercialisation.
« Cette année, le gouvernement a fixé le prix bord champ à 400 Fcfa alors que le produit se brade actuellement entre 100 et 200 Fcfa. Si les organisations professionnelles agricoles étaient impliquées, il est évident que les prix fixés par l’État seraient mieux respectés.
Le Gie-Procaci va commanditer un audit de la filière couvrant les trois dernières années [2018, 2019 et 2020, NDLR] », souligne de son côté Crépin Dagou, premier vice-président du Gie-Procaci.
Pour rappel, le Gie-Procaci rassemble les fédérations nationales de producteurs de noix de cajou ainsi que les unions des coopératives et des producteurs individuels provenant des 19 régions de production de l’anacarde dans le pays.
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