(Agence Ecofin) - Au Bénin, plus de 80 % de la production de noix de cajou est exportée sous forme brute vers l’Asie, ce qui engendre un important manque à gagner en termes de valeur ajoutée et de création d’emplois.
Au Bénin, l’entreprise Tolaro Global et la West Africa Trade & Investment Hub (Trade Hub) ont lancé le 17 janvier dernier, un projet d’un coût de 10,2 millions $ afin de stimuler le marché de l’anacarde biologique.
L’initiative d’une durée de trois ans vise spécifiquement à fournir des outils et une formation technique à 3 863 exploitants afin de faire passer leur production de noix de cajou certifiées de 1 567 tonnes à 8 000 tonnes d’ici la fin de sa mise en œuvre.
Dans le cadre du projet cofinancé à hauteur de 1 million $ par TradeHub, Tolaro Global compte porter sa capacité annuelle de traitement de noix brutes à 8000 tonnes contre 6 000 tonnes actuellement.
Elle espère ainsi tirer profit de la demande croissante des consommateurs américains et européens en produits à base de noix de cajou comme les beurres et les pâtes à tartiner. L’entreprise veut aussi valoriser les pommes de cajou en transformant 300 tonnes du produit en aliments pour animaux et anticipe des revenus de 18,8 millions $ d’ici la fin du projet.
« Comme d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, la plupart des récoltes de noix de cajou du Bénin sont exportées pour être transformées sur les marchés étrangers, ce qui entraîne une énorme perte de revenus à la fois pour les producteurs de noix de cajou et pour des entreprises comme Tolaro Global », indique Regis Ouattara, responsable du partenariat public-privé pour Trade Hub et agent de liaison avec Tolaro Global.
Pour rappel, Tolaro Global a été fondée en 2011 est installée dans la ville de Parakou dans le nord du Bénin. La société est leader dans la transformation et de la vente en gros de noix de cajou dans le pays.
Lire aussi :
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.